Communiqué de presse de la FSU76, 15/11/2018

La FSU 76 proteste vigoureusement contre l’intervention des forces de police sur le campus universitaire de Mont St Aignan mercredi 14 novembre 2018 contre des migrants mineurs et leurs soutiens !

Un nouveau pas a été franchi dans l’inhumanité des politiques menées par les pouvoirs publics contre les migrant.e.s et les militant.e.s qui les soutiennent.


Ce mercredi 14 novembre, un collectif étudiant de soutien aux mineurs isolés, laissés à la rue depuis plusieurs semaines suite à l’évacuation de « La Garenne » à Rouen, a organisé une campagne de soutien et de témoignages sur le campus de Mont-Saint-Aignan en présence d’une vingtaine de mineurs isolés.
Cette action avait pour objectif de sensibiliser les étudiant.e.s et les personnels de l’université sur l’inhumanité dont fait preuve le Conseil Départemental de la Seine Maritime qui refuse d’assurer la protection et l’hébergement de ces jeunes mineurs, ce qui relève pourtant de ses missions en vertu de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant signée par la France. Plus grave encore, le département a été condamné par le tribunal administratif de Rouen à une astreinte de 600 euros / jour pour chaque jeune reconnu mineur (6 actuellement) mais se refuse toujours à appliquer une décision de justice !

Pour toute réponse à une demande de faire appliquer la loi relative à la protection des enfants, la préfecture a décidé de faire intervenir les forces de police, d’abord en évacuant un amphithéâtre sur la campus de Mont-Saint-Aignan en fin d’après-midi, puis en forçant vers 19h30 l’entrée du local syndical de l’UNEF, local appartenant au CROUS de Normandie.

Ces deux interventions policières, la seconde par la force et conduisant au tri des mineurs et de leurs soutiens à la couleur de la peau, sont scandaleuses !

Si elles ont bien été réalisées à la demande explicite du président de l’université et de la directrice du CROUS, la FSU dénonce leur décision alors qu’à aucun moment la sécurité des biens et des personnes n’a été mise en danger.

Par ailleurs, la préfecture préfère s’en prendre à des mineurs isolés et à leurs soutiens, quitte à pénétrer de force dans un local syndical étudiant, plutôt que de faire respecter la loi et l’obligation de mise à l’abri de ces jeunes mineurs dont l’existence même est en danger !

La FSU rappelle son attachement aux valeurs universelles de protection de la personne humaine, aux droits de l’enfant en particulier, et son soutien aux initiatives pour héberger et scolariser ces jeunes.