Nov 11
Élections conseils centraux 19-21 novembre 2024
Réunions de campagne
1) Mardi 12 novembre à 17H
Salle de conférence de la Maison de l’université à Mt St Aignan
avec Hervé Christofol (BN SNESUP-FSU), université d’Angers et Christine Roquet (BN FERC Sup CGT), université de Paris 8
Thème : « Budget et conditions de travail des personnels »
2) Vendredi 15 novembre à 13H
Salle 101 UFR STAPS (bâtiment 11)
Rencontre avec les candidat.es et les élu.es sortant.es
3) Lundi 18 novembre à 12H30
Salle de conférence de la Maison de l’université à Mt St Aignan
avec Julie Robert (co-SG SNASUB-FSU), université Paris Nanterre et Mary David (BN SNESUP-FSU), Nantes université
Thème : « Entre précarité et recherche sur projets : le vrai coût de l’autonomie universitaire »
Professions de foi CA et CAC
Sep 24
Annulation de la journée d’étude sur Lubrizol à l’université de Rouen Normandie sur décision du président : de quoi a-t-on peur ?
Pour le 2ème anniversaire de l’accident industriel de Lubrizol qui a très fortement marqué l’ensemble de l’agglomération rouennaise, une journée d’étude pluri-disciplinaire intitulée
« Deux ans (d’enquêtes) après Lubrizol » était prévue ce lundi 27 septembre dans les locaux de l’université à Mont-Saint-Aignan.
Vendredi 24 septembre, nous avons appris que la journée d’étude était annulée sur décision du président, sans aucune explication.
À ce stade, nous ne pouvons que regretter très vivement cette décision et nous poser quelques questions.
En effet, il s’agissait indubitablement d’un événement important pour l’Université de Rouen Normandie compte-tenu de l’implication d’un nombre important de ses personnels dans le cadre d’actions de recherche pluri-disciplinaires visant à s’interroger sur les causes et les conséquences de cette catastrophe industrielle. Journée importante aussi pour l’ensemble de la société qui se pose encore aujourd’hui de nombreuses questions restées sans réponse et que l’université, en tant qu’acteur dans le champ social et institution apte à mener la réflexion s’est engagée à étudier.
Dès lors, les questions qui nous viennent immédiatement à l’esprit sont les suivantes :
– De quoi a-t-on eu peur pour prendre une telle décision qui va marquer la communauté scientifique rouennaise, l’annulation d’une journée d’étude par le président étant un événement exceptionnel ?
– La décision du président de l’université est-elle prise de son propre chef ou des pressions ont-elles été exercées ces derniers jours ? Si c’est le cas, de la part de qui ? De la préfecture, de certains industriels … ?
– La communauté scientifique n’est-elle pas à même de mener un éventuel débat contradictoire sur la gestion de cette crise ou a-t-on peur des conclusions qui pourraient en résulter ?
– Les libertés académiques dont jouissent les chercheurs et les chercheuses dans la définition et la conduite de leurs sujets de recherche sont garanties par la Constitution. Quels motifs pourraient donc justifier leur limitation ?
Sur l’ensemble de ces questions, nous interrogeons publiquement la présidence de l’université et demandons des réponses publiques que les habitants et les habitantes de la métropole rouennaise sont aussi en droit d’obtenir.
Déc 14
Toutes et tous perdants et les jeunes sacrifiés Retrait du projet de retraites
Assemblée générale des personnels et des étudiants
Lundi 16 décembre à 12h00
Amphi bâtiment Satie à Mont-Saint-Aignan
Toutes et tous en manifestation
Mardi 17 décembre
Rouen : 10h30 Cours Clemenceau
Évreux : 14h00 devant la gare
Malgré les mobilisations exceptionnelles de ces derniers jours et le rejet massif de cette contre-réforme dans la population, Édouard Philippe, a confirmé qu’il voulait liquider nos régimes de retraites en imposant une retraite par points.
Après ces annonces, nous avons donc 7 fois plus de raisons de nous mobiliser unis et organisés pour obtenir le retrait pur et simple, et pas d’une seule de ces mesures, du projet de retraites par points de Delevoye-Philippe-Macron :
- Baisse importante des pensions ! É. Philippe a confirmé que le système par points amènerait une forte baisse pour les personnels de l’enseignement supérieur et la recherche dès lors que le calcul des pensions prendrait en compte toute la carrière et non plus les 6 derniers mois, y compris les faibles rémunérations. Quand bien même il promet une revalorisation de nos rémunérations, qui peut le croire ? Rappelons que depuis 2000 notre pouvoir d’achat a nettement diminué et que ce gouvernement a décidé de bloquer la valeur du point d’indice jusqu’en 2021 !
- Travailler plus longtemps ! Cette sanction touchera toutes et tous les agents qui prendront leur retraite après 2023 (et non pas les seuls collègues nés après 1975). Le malus ira croissant de 2023 à 2027, jusqu’à atteindre 10 % en 2027 pour les collègues qui ont travaillés 43 années en 2027 (nés entre 1962 et 1968). Ceux nés après, bien entendu, se verront appliquer ce malus. Ce malus ne s’annulera pas à 64 ans, donc il faudra le subir jusqu’à la mort.
- Sacrifier la jeunesse ! En prétendant conserver quelques avantages pour les anciens, les générations nées entre 1975 et 2003 verraient leurs pensions calculées jusqu’en 2025 sur la base du système actuel puis sur la base du système par points, tandis que les générations nées en 2004 et après commençant à travailler en 2022 seraient directement soumises à ce système. Qui peut oser prétendre que ce système est si juste qu’on ne l’impose qu’à nos enfants et petits-enfants !
- 1000 euros nets de retraite pour les carrières complètes au SMIC ! Qu’est-ce qu’une carrière complète dans l’actuel système par répartition et dans un système à point ? Cette disposition est prévue dans la loi de 2003 mais n’a jamais été appliquée. Rappelons que 1000€ c’est 41 euros en dessous du seuil de pauvreté selon une référence de l’INSEE en 2017. Si quelqu’un a une carrière incomplète, pour cause d’incident de la vie, il n’en aura qu’un pourcentage.
- Les femmes grandes gagnantes ? Avec des carrières discontinues et des temps partiels, les femmes auraient moins de points et donc moins de pensions. Dans le système actuel il existe une prise en compte de 8 trimestres par enfant et cela dès le 1er enfant et une majoration de 10% des pensions pour les deux parents dès le 3ième enfant. Dans son projet le gouvernement prévoit 5% par enfant pour un seul des deux parents et 2% par enfant au-delà du 3ième enfant. Si on prend une future retraitée qui bénéficierait du minimum de 1000 € à condition qu’elle ait eu une carrière complète, 5% pour un enfant cela serait égal à 50 euros par mois, 2% pour un enfant au-delà de 3 cela signifierait 20 euros par enfant. Donc au final peu.
- Maintenir la valeur du point ? Cela ne veut pas dire maintenir le niveau des retraites. Le 1er ministre affirme que la valeur du point ne baissera pas alors même que nous savons qu’une loi peut en défaire une autre. En fait, la question est celle du taux de remplacement, c’est-à-dire la part de mon salaire que j’aurai à la retraite. Donc si le gouvernement garantit la valeur du point, il ne garantit pas l’âge d’équilibre pour les obtenir. Ainsi, supposons que le gouvernement suivant fixe le nouvel âge d’équilibre en 2040 à 67 ans, alors si quelqu’un veut partir à 64 ans, il perdra 15% de sa pension ! D’autre part le gouvernement ne veut pas consacrer plus de 14% du PIB au financement des retraites. Il s’agit donc bien là d’une réforme budgétaire.
- Faire davantage contribuer les hauts salaires ? Le projet prévoit de passer à une surcotisation « non-créatrice de droits » de 2,81% à partir de 120 000€ (soit 10 000€ par mois). Cela correspond à 3 plafonds annuels de la sécurité sociale. Or ce n’est qu’une faible contribution à la solidarité, et au-delà de 3 plafonds, ce qui est cotisé n’ouvre plus de droits. Il y a une incitation pour les plus hauts salaires à aller vers la capitalisation. C’est une brèche importante puisqu’on pourra inciter ensuite un nombre toujours plus grand de salariés à souscrire à un plan d’épargne retraite. C’est l’inverse de la logique de solidarité. Ce que veut faire passer le gouvernement, c’est un système de retraite à deux vitesses, pour aller vers le chacun pour soi.